Ils jouent en effet un rôle décisif pour la qualité des cours d’eau en tant que biotope. C’est pourquoi l’Ordonnance suisse sur la protection des eaux spécifie que les sédiments ne doivent contenir ni polluants persistants ni substances ayant un effet délétère sur les organismes. Pourtant, des analyses réalisées par le Centre Ecotox et l’institut de recherche de l’eau Eawag ont notamment démontré la présence de plusieurs pesticides dans les sédiments de rivières, présentant des concentrations qui peuvent s’avérer toxiques.  

Nouvelle stratégie d’évaluation

Les cantons ne disposaient jusqu’à présent d'aucune méthode harmonisée pour la surveillance de la qualité des sédiments. C’est cette stratégie qu'ont élaboré ces six dernières années, sur mandat de l’Office fédéral de l'environnement, le Centre Ecotox en collaboration avec l’Eawag et l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA).

La stratégie d’évaluation des expertes et experts répond aux questions suivantes: Comment planifier une campagne de monitoring? Quelle procédure privilégier pour le relevé et le traitement d’échantillon? Quelles substances analyser? Et comment évaluer précisément la qualité des sédiments?

Cohérence des recommandations

Ils recommandent 20 substances ou groupes de substances particulièrement importantes pour la surveillance de la qualité des sédiments. On retrouve parmi celles-ci des substances reconnues depuis longtemps comme polluants dans les sédiments telles les polychlorobiphényles (BPC), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des métaux lourds ou encore des pesticides, des médicaments et des produits d'hygiène corporelle.

Pour toutes ces substances, le Centre Ecotox a défini des critères de qualité des sédiments, c’est-à-dire les valeurs seuils d’une possible toxicité. La qualité des sédiments peut être divisée en cinq classes et évaluée en comparant les concentrations issues de l’analyse chimique avec les critères de qualité des sédiments.