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Des défauts dans les merveilleuses boules
17 juillet 2018 |
Erfan Haghighi, chercheur de l'Eawag, s'est penché sur l'empreinte eau des "sphères d'ombre" en collaboration avec des collègues britanniques et néerlandais. La revue Nature Sustainability vient de publier les résultats de l'étude soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique et a même consacré la page de titre à ce sujet. Dans le cas du réservoir Sylmar près de Los Angeles, les chercheurs ont calculé que grâce aux sphères, environ 1,2 million de mètres cubes d'eau s'évaporent moins chaque année. Cependant, en fonction de l'épaisseur de la paroi du plastique, la production des sphères, qui mesurent une dizaine de centimètres, a nécessité jusqu'à 2,9 millions de mètres cubes d'eau. Selon ce principe, les balles doivent être utilisées pendant au moins deux ans et demi pour avoir un effet durable. Erfan Haghighi n'est pas surpris : « Même les solutions apparemment simples aux problèmes de l'eau doivent faire l'objet d'une analyse intégrale de la durabilité. »
The water footprint of water conservation using shade balls in California ; Erfan Haghighi et al., Nature Sustainability, 1, pages 358–360 (2018): DOI: 10.1038/s41893-018-0092-2