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Des œuvres d’art qui s’inspirent de la recherche – nouvelles vidéos du projet AiL

3 septembre 2018 | Andri Bryner, ZHdK

En 2017, Zahrah Alghamdi et Muhannad Shono, deux artistes venant d’Arabie Saoudite, ont fait un séjour prolongé à l’Eawag dans le cadre du projet Artists in Labs (ail) et se sont inspirés de la recherche pour leurs travaux artistiques. AiL vient de réaliser deux vidéos sur ces projets.

Zahrah Alghamdi travaille comme professeure-assistante à la Faculté des arts et du design de l’Abdulaziz University à Jeddah. Ses travaux s’inspirent de l’architecture traditionnelle, richement décorée. Sa pratique artistique s’appuie sur les souvenirs personnels qu’elle a de ces pièces et de leur importance culturelle. Au cours de son séjour à l’Eawag, Zahrah a accompagné l’équipe de chercheurs Stream Ecology lors de trois excursions dans le Val Roseg, en Engadine. Elle a ensuite exprimé ses impressions sous la forme d’œuvres qu’elle a créées à l’aide de matériaux trouvés sur place, se servant par conséquent directement dans la nature. Elle a travaillé soit à la main, soit avec quelques outils simples et a utilisé essentiellement des matériaux naturels, par exemple le sable d’une berge ou des plantes séchées. Alghamdi s’est ainsi familiarisée avec un paysage qu’elle ne connaissait pas, y a laissé ses traces personnelles et s’est penchée en même temps sur la question de la caducité. Documentées par des photographies, ses œuvres immortalisent un moment précis et consignent les données scientifiques collectées dans le Val Roseg.

Fils de parents syriens, Muhannad Shono a grandi en Arabie Saoudite. Aujourd’hui, il vit et travaille à Riyad et Sydney. Shono a fait ses études d’architecture à la King Fahd University of Petroleum & Minerals de Dharan. Il consacre ses travaux principalement à des thèmes comme le déplacement de populations, la migration et l’identité. Très tôt déjà, il a créé des intrigues, des univers fictifs et des dessins à partir desquels il a fait des bandes dessinées. À l’Eawag, Muhannad a travaillé aux côtés de chercheuses et de chercheurs du groupe de microbiologie de l’eau potable. À partir des observations scientifiques sur les bactéries, il a développé un organisme fictif censé être le dernier ancêtre et composant commun de tous les êtres vivants. Ainsi, le projet de Shono nous ramène sous forme métaphorique aux origines de la civilisation. 

Ces deux projets ont fait l’objet de deux vidéos de 15 minutes que l’on peut consulter en ligne soit sur le site du projet d’Artist in Lab soit directement sur vimeo: Video Zahrah Alghamdi, Video Muhannad Shono.