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Kristin Schirmer se voit décerner le Prix des étudiants de l’EPFL
2 octobre 2021 |
Lors d’un vote à bulletin secret, les étudiantes et étudiants de l’EPFL attribuent chaque année le prix «Polysphère» aux professeures et professeurs pour leurs mérites en matière d’enseignement universitaire. Une seule distinction est décernée par faculté. Lors de la cérémonie de remise des diplômes, la Magistrale, du 2 octobre 2021, la professeure Kristin Schirmer a eu l’honneur de recevoir le prix «Polysphère» pour la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC).
La Prof. Schirmer est professeure titulaire à l’EPFL depuis 2011 et enseigne l’écotoxicologie pour le cycle d’études menant au diplôme de bachelor en Sciences et ingénierie de l’environnement. En outre, elle accompagne et encadre également les étudiants en masters et les doctorants dans le domaine de l’écotoxicologie. La professeure Schirmer dirige le département de l’Eawag «Toxicologie de l’environnement» depuis 2008. Elle est aussi professeure titulaire à l’ETH Zurich.
Kristin Schirmer, que représente pour vous cette distinction?
Kristin Schirmer: Elle représente beaucoup pour moi. J’apprécie l’interaction avec les jeunes et il est très important pour moi de transmettre mon savoir à la génération montante. Je voudrais qu’ils soient bien préparés pour pouvoir continuer à se spécialiser dans l’écotoxicologie – et si possible aussi à l’Eawag. J’essaie de répondre aux attentes et aux besoins des étudiantes et étudiants et de travailler en équipe avec eux. C’est pourquoi je me réjouis particulièrement que mon engagement soit bien perçu et apprécié.
Pour vous, qu’est-ce qui caractérise un bon enseignement universitaire?
J’aimerais aller chercher les étudiantes et étudiants dans leur quotidien – là où leur vie a un rapport à l’écotoxicologie. À qui n’est-ce pas déjà arrivé une fois, le matin dans sa salle de bains, de se demander en lisant les ingrédients du gel de douche quel impact il peut bien avoir sur l’environnement lorsqu’il est évacué dans la conduite d’écoulement? C’est à partir de là que j’embraye. Je crois aussi que c’est en en approfondissant les choses par soi-même qu’on apprend le plus. C’est pourquoi je procède le plus possible de manière interactive, avec des exercices, des discussions ou des enquêtes. Çela fonctionne très bien aussi dans l’enseignement en ligne grâce à divers outils numériques. Cette année, lorsque nous étions tous assis devant nos ordinateurs à la maison, j’ai en outre introduit pour la première fois un «Song-of-the-Week», toujours en rapport avec le thème traité. Il en est résulté une véritable Playlist qui nous a procuré une bonne dose d’amusement et de distraction.
Quelles expériences marquantes vous apporte votre activité d’enseignement?
J’incite régulièrement les étudiantes et étudiants à ne pas hésiter à exprimer leur opinion, que ce soit par des commentaires positifs ou négatifs. Bon nombre de ces feedbacks m’ont touchée et sont restés ancrés. Par exemple, il a été dit que mon cours était le highlight de la semaine ou même du semestre. Ce que j’apprécie aussi particulièrement, c’est de voir que les étudiantes et étudiants ont appris quelque chose et peuvent l’utiliser dans la suite de leur carrière. Ou comment, par exemple, un ancien étudiant m’a écrit pour me remercier: Il se trouve actuellement en stage dans un bureau d’ingénieur au Brésil et a pu appliquer certaines choses de notre cours pour une évaluation de sédiments. Ce sont de merveilleuses satisfactions.
L’interview a été menée par: Annette Ryser
Photo de couverture: Eawag, Peter Penicka