Questions fréquentes sur la moule quagga

Les deux espèces se ressemblent, mais présentent quelques différences. La moule zébrée arbore une base plutôt plate et concave avec une arête latérale, tandis que la moule quagga a une arête latérale arrondie et une base convexe. La différence la plus visible est que la moule quagga a tendance à basculer lorsqu’on la pose sur sa base, alors que la moule zébrée reste plus stable. Le motif constitue une autre différence: la moule zébrée a souvent des motifs en zigzag, moins fréquents chez la moule quagga. La ligne sur la face inférieure de la moule quagga est courbée, alors qu’elle est droite chez la moule zébrée. Pour des informations détaillées, veuillez consulter l’aide à l’identification [PDF] de l’Association suisse pour l'eau, le gaz et la chaleur.

Oui, les frontières nationales ne les arrêtent pas et elles se sont largement répandues en Europe. En particulier dans les lacs préalpins profonds, car elles y sont peu consommées par les oiseaux aquatiques ou les poissons, ce qui n’est pas le cas dans les eaux peu profondes de sa région d’origine de la mer Noire. En général, plus le réseau de transport par bateau est dense, plus la dispersion est probable sans précautions.

La prolifération des moules quagga cause des problèmes économiques majeurs sur et à l’intérieur des infrastructures, notamment des conduites d’eau alimentées en eau lacustre. Les moules bouchent les tubes de captage ou s’implantent dans les installations, ce qui génère des coûts de nettoyage importants et répétés pour les usines de traitement d’eau des lacs concernés. Il est parfois nécessaire de procéder à des rénovations et à de nouvelles constructions, de rénover les systèmes de refroidissement, voire de construire de toutes nouvelles usines de traitement de l’eau.

En l’absence d’une vue d’ensemble des installations concernées, une estimation des coûts économiques engendrés pour la Suisse est difficile à établir. De nombreuses entreprises ou communes n’ont pas encore rendu publics leurs problèmes liés aux moules quagga, ou ne les ont pas encore identifiés. Le nombre de cas non déclarés est certainement élevé. On peut toutefois affirmer avec certitude que cela représente des centaines de millions de francs.

Les ressources de l’Eawag ne permettent pas d’identifier toutes les moules trouvées en Suisse. Vous pouvez cependant nous contacter à ce sujet. Veuillez pour cela tenir compte des règles d’envoi de moules quagga. Vous pouvez également prendre contact avec les services spécialisés du canton ou un bureau environnemental local.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de réglementation uniforme à l’échelle de la Suisse. Nous recommandons de toujours vérifier, nettoyer et bien sécher tout le matériel de navigation, de pêche, de plongée, de surf, de stand-up paddle, etc., avant de passer d’un plan d’eau à un autre. Ces mesures ne protègent pas seulement contre la moule quagga, mais contribuent également à empêcher l’introduction et la propagation d’autres espèces invasives.

Certains cantons ont instauré une obligation de déclaration et de nettoyage pour les bateaux avec plaque d’immatriculation lors de la mise à l’eau dans un nouveau plan d’eau, ou interdisent la mise à l’eau de bateaux provenant d’autres cantons. Nombres d’entre eux informent des mesures à respecter par le biais de panneaux et d’affiches placés aux abords des plans d’eau

En cas de doute, nous vous conseillons de vous renseigner auprès du canton concerné. Vous trouverez par exemple des informations ici:

Canton de Berne

Canton de Fribourg

Canton de Vaud

Nous vous déconseillons de consommer la moule quagga. D’un point de vue culinaire, les moules quagga sont petites, contiennent peu de chair et ont une texture coriace, ce qui les rend moins attrayantes que les moules marines. De plus, elles peuvent accumuler des polluants. Organismes filtrants, elles peuvent absorber des substances présentes dans l’eau, comme des antibiotiques, des hormones environnementales et des métaux lourds tels que le mercure, le plomb et le cadmium, qui peuvent représenter un risque sérieux pour la santé. En outre, il est possible que les moules quagga hébergent des bactéries nuisibles et des agents pathogènes.